Vous êtes ici : Accueil >> La spiritualité du Coeur de Jésus

Un très grand mystère !

LE CŒUR DE JESUS

C’est un mystère que l’on aborde avec respect et crainte. La crainte, c’est quelque chose de très beau. C’est la peur de blesser le Cœur de Dieu. C’est une peur de nous-même, non pas de Dieu !
André Frossard, qui a été converti en un instant, disait qu’il lui restait la crainte de blesser cet Amour qui l’avait touché !

Nous sommes devant un très grand mystère !

Que pouvons-nous deviner de ce Cœur puisque Jésus est le Fils éternel du Père ? Sans doute, le fond de son Cœur, c’est ce qu’il vit avec son Père. Nous entrons dans le Mystère de la Trinité, dans cet Amour éternel qui est en Dieu. Le Père engendre le Fils. Depuis toute éternité, le Père s’exprime… Cette expression du Père est parfaite : c’est l’image parfaite du Père : c’est le Verbe. Le Fils a été suscité, engendré par le Père et le Fils comprend que tout ce qu’il est, il l’a reçu du Père. Le Fils se reçoit tout entier de l’Amour du Père qui l’engendre : cela, c’est le premier mouvement de l’amour. Se recevant de l’Amour du Père qui le fait être, monte dans son cœur une immense gratitude… Cet amour de retour fait qu’il se donne tout entier au Père avec tout ce qu’il est. C’est la réciprocité, les deux mouvements de l’Amour : donner et recevoir.
Dans la Trinité, il y a là un échange d’amour avec toutes ses richesses : une félicité, une joie inexprimable ! C’est là que s’enracine le vœu de pauvreté : Jésus reçoit tout et donne tout. L’amour entre eux est si fort qu’il est une personne, une personne qui est relation entre les deux. Pensons à un grand amour… C’est ce qu’il y a de plus beau : aimer et être aimé. Quand deux personnes s’aiment, il y a entre elles un je ne sais quoi… une connivence… une attention… une relation magnifique…Il y a comme un secret entre les deux : un lien d’amour.


Ce lien d'inexprimable amour.
Ce lien d’inexprimable amour.

Ainsi entre le Père et le Fils se vit un amour merveilleux ! Ne restons pas à distance ! Ils nous donnent l’Esprit-Saint. Nous sommes participants de leur intimité : Dieu ne pouvait rien donner de plus beau ! Il nous introduit à l’intérieur même de leur relation d’amour.
St Paul écrit : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint ».
Donc cet Amour du Père qui repose sur Jésus repose sur moi ! J’y ai part : «  Tu es mon fils, ma fille bien-aimé (e) ». Ce don de l’Esprit-Saint est très beau. Il suscite en moi le cri vers Dieu, comme Jésus :« Abba ! Papa ! »

Alors la première chose à faire en tant que chrétiens, c’est d’accueillir l’amour, c’est de me laisser aimer, d’accepter d’être aimé. C’est fondamental ! D’où le bienfait du premier vendredi du mois qui nous rappelle comment Jésus nous a montré à quel point Dieu nous aime…
Nous sommes créés par l’Amour. Avant même que je m’en rende compte, Dieu me souriait…attendant le jour où moi je lui répondrais par un sourire. Le sourire de l’enfant peut éclore un jour parce qu’il a été irradié longtemps par celui de sa mère.
Donc la première chose à faire c’est d’accueillir l’amour de Dieu, de se laisser toucher, atteindre. Accueillir, c’est croire, s’ouvrir à… c’est créer en moi un espace d’accueil. Créer en moi un espace d’accueil où l’autre puisse advenir : c’est cela la foi.
Cet amour de Dieu est un amour sans limite ! «  D’un amour éternel, je t’ai aimé !  » Nous lui demandons : « Pourquoi m’aimes-tu ? » Et lui répond : «  Pour rien ! Je t’aime parce que je t’aime, toi. Tu n’as pas à mériter mon amour ou à démériter !  » St Paul écrit : « Rien ne nous séparera de l’amour du Christ ! »

Evoquer le Sacré-Cœur, c’est d’abord cela : «  Tu es précieux à mes yeux ; d’un amour éternel, je t’ai aimé  » C’est triste de ne pas y croire ! Nous n’y croyons pas assez ! Aucun de nous ici n’y croit assez ! Il y a un tel abîme entre cet amour infini et le nôtre… Souvenons-nous : « Quand tu risques de tomber, tu peux t’accrocher à la main qui, du ciel, se tend vers toi. » C’est le centre de la Foi chrétienne. Donnons à Dieu cette joie de laisser couler son Amour en nous…par notre confiance : « Je sais que tu m’aimes ! » La confiance culmine dans une vie d’abandon. Tous les saints vivent et grandissent dans l’abandon. « Ma seule boussole, disait Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus, c’est l’abandon ».
L’abandon s’enracine dans la certitude de ce que nous sommes aimés, qu’il ne nous abandonne pas ! « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ». Assurés de cet amour, on vit tous les événements, heureux et malheureux, dans une confiance fondamentale.

Le Père pose sur chacun de nous un triple regard :
-Le premier regard est fondamental : c’est un regard de tendresse et d’émerveillement. « Accueille le regard de Dieu posé sur toi quel que soit ton regard personnel sur toi-même ! »
-Le deuxième regard est celui que le Père pose sur l’enfant prodigue qui part… c’est un regard voilé de tristesse. Mais il n’y a pas moins d’amour dans ce regard… Sans doute pose-t-il le même regard sur son fils aîné qui refuse d’entrer dans la fête… une fête qui, pour le père , ne pourra être complète !...
-Le troisième regard est un regard d’encouragement, d’espérance… celui que le Père pose sur son enfant qui revient…

A Ste Marguerite-Marie Alacoque, Jésus dira : «  Regarde ce Cœur qui a tant aimé les hommes et qui n’a reçu qu’indifférence !... Toi, au moins, essaie de suppléer  ».
C’est la plainte de l’amour non reçu : la douleur de Dieu ! C’est sans doute la douleur de ceux qui aiment Dieu, de le voir si peu aimé, loué, adoré ! Donc, nous sommes invités à redoubler d’attention et d’amour. «  Toi, au moins, veille à suppléer !  »

Quand nous voyons des choses regrettables dans l’Eglise, ne critiquons pas mais soyons d’autant plus délicat ! Et pensons : « Pauvre Seigneur ! Pauvre Eglise !... »
Voyant cela, Thérèse de l’Enfant-Jésus s’est offerte pour accueillir l’amour du Père qu’il ne peut répandre comme il le voudrait. « Elle résolut, écrira-t-elle, de se tenir au pied de la Croix pour recueillir cette divine rosée et pour pouvoir, ensuite, la répandre sur les âmes ».

Aujourd’hui, la réparation prend la forme de l’évangélisation. Evangéliser, c’est faire connaître Dieu.. Je veux témoigner, être instrument de son Amour. Je veux faire découvrir la source à tout le monde… : le Cœur de Dieu.

Le Sacré-Cœur me rappelle que je suis aimé.. Me laisser transformer, changer par cet Amour. Et répondre à cet Amour… «  Demeurez dans mon Amour, nagez dans cet Amour… baignez toute votre vie dans cet Amour… vivez dans cet échange d’Amour… Mon commandement, c’est que vous vous aimiez les uns les autres.  »

Récollection du 21 Mai 2005- J.Simonart


L'homme-Dieu au cœur du monde
L’homme-Dieu au cœur du monde

 
Plan du site   Mentions légales   Haut de page