« Ne crains rien. Je suis Jésus, Je suis le Dieu de Paix ! » |
Comment ne pas rappeler, en ce jour de fête, les Paroles de Jésus qui ont ’bouleversé’ les hommes attentifs à aimer Dieu... Et cependant, combien peu est connue la profondeur de l’Amour que nous a manifesté Jésus en s’incarnant, en marchant sur nos chemins, en mourant d’amour pour chacun de nous...
Depuis lors, les appels de Jésus n’ont pas cessé : à Sr Josefa, à Sr Faustine, à tant d’autres en ces temps ! Nous percevons les mêmes accents de sa sollicitude pour le salut de tous. Les appels du pape François à renouveler, à poursuivre avec courage l’évangélisation n’ont-ils pas le même souci urgent ?
Quelle est notre réponse ? Entrons dans la contemplation de ce divin mystère...
Moniale visitandine à Paray-le-Monial depuis peu, le 27 décembre 1673, fête de saint Jean l’Évangéliste, Sœur Marguerite-Marie priait devant le Saint Sacrement, lorsqu’elle entendit Jésus lui dire :
« Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux, pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre, et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition ; et je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement de ce grand dessein, afin que tout soit fait par moi. »
« Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes... ».
Marguerite-Marie raconte :
’Ce Cœur divin me fut représenté, comme dans un trône tout de feu et de flammes, rayonnant de tous côtés, plus brillant que le soleil et transparent comme un cristal. La plaie qu’il reçut sur la Croix y paraissait visiblement. Il y avait une couronne d’épines autour de ce divin Cœur et une croix au-dessus. Mon divin Maître me fit entendre que ces instruments de sa Passion signifiaient que l’amour immense qu’il a eu pour les hommes avait été la source de toutes ses souffrances ; que, dès le premier instant de son Incarnation, tous ces tourments lui avaient été présents, et que ce fut dès ce premier moment que la croix fut, pour ainsi dire, plantée dans son Cœur ; qu’il accepta, dès lors, toutes les douleurs et humiliations que sa sainte Humanité devait souffrir pendant le cours de sa vie mortelle, et même les outrages auxquels son amour pour les hommes l’exposait jusqu’à la fin des siècles, dans le Saint Sacrement. Il me fit connaître ensuite que le grand désir qu’il avait d’être parfaitement aimé des hommes lui avait fait former le dessein de leur manifester son Cœur, et de leur donner, dans ces derniers siècles, ce dernier effort de son amour, en leur proposant un objet et un moyen si propre pour les engager à l’aimer, et à l’aimer solidement, leur ouvrant tous les trésors d’amour, de miséricorde, de grâce, de sanctification et de salut qu’il contient, afin que tous ceux qui voudraient lui rendre et lui procurer tout l’honneur et l’amour qui leur serait possible, fussent enrichis avec profusion des divins trésors dont il est la source féconde et inaltérable.’
’Il m’a encore assuré qu’il prenait un singulier plaisir d’être honoré sous la figure de ce Cœur, de chair, dont il voulait que l’image fût exposée en public, afin, ajouta-t-il, de toucher le cœur insensible des hommes, me promettant qu’il répandrait avec abondance sur le cœur de tous ceux qui l’honoreront tous les trésors de grâces dont il est rempli et que partout où cette image serait exposée, pour y être singulièrement honorée, elle y attirerait toutes sortes de bénédictions.’
« J’ai une soif ardente d’être honoré des hommes dans le Saint Sacrement, et je ne trouve presque personne qui s’efforce, selon mon désir, de me désaltérer, usant envers moi de quelque retour ».
Lisons Jean-Paul II dans une homélie prononcée à Elblag- en Pologne- le 6 juin 1999.
« Nous rendons honneur à ton Cœur, ô notre Jésus, ô Jésus...".
Je rends grâce à la Divine Providence de pouvoir, avec vous qui êtes ici présents, rendre louange et gloire au Sacré-Cœur de Jésus, dans lequel s’est manifesté de la façon la plus complète l’amour paternel de Dieu. Je me réjouis, de ce que la pieuse pratique de réciter ou de chanter, chaque jour du mois de juin, les Litanies au Sacré-Cœur de Jésus est si vivante en Pologne et se poursuit toujours. […]
"Cœur de Jésus, source de vie et de sainteté, aie pitié de nous".
Ainsi l’évoquons-nous dans les Litanies. Tout ce que Dieu voulait nous dire à propos de sa personne et de son amour, il l’a déposé dans le Cœur de Jésus et, à travers ce Cœur, il l’a exprimé. Nous nous trouvons face à un mystère insondable. A travers le Cœur de Jésus, nous lisons l’éternel dessein divin du salut du monde. Et il s’agit d’un projet d’amour. Les litanies que nous avons chantées de façon admirable contiennent toute cette vérité.
Nous sommes venus ici aujourd’hui, pour contempler l’amour du Seigneur Jésus, sa bonté qui embrasse chaque homme ; pour contempler son Cœur ardent d’amour pour le Père, dans la plénitude de l’Esprit Saint. Le Christ qui nous aime, nous montre son Cœur comme source de vie et de sainteté, comme source de notre rédemption. Pour comprendre de façon plus approfondie cette invocation, il faut peut-être revenir à la rencontre de Jésus avec la Samaritaine, dans la petite ville de Sychar, près du puits, qui se trouvait là depuis l’époque du patriarche Jacob. Elle était venue puiser de l’eau. Alors Jésus lui dit : "Donne-moi à boire", et elle lui répondit : "Comment ! Toi qui es juif, tu me demandes à boire à moi qui suis une femme samaritaine ?". L’évangéliste ajoute alors que les juifs ne s’entendaient pas avec les Samaritains. Elle reçut alors la réponse de Jésus : "Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’eau vive [...] l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle" (cf. Jn 4, 1-14). Ce sont là des paroles mystérieuses.
Jésus est une source ; c’est de lui que jaillit la vie divine de l’homme. Il suffit de s’approcher de lui, de demeurer en lui, pour obtenir cette vie. Et qu’est-ce que cette vie, sinon le début de la sainteté de l’homme ? De la sainteté qui est en Dieu et que l’homme peut atteindre avec l’aide de la grâce ? Nous désirons tous boire au Cœur divin, qui est source de vie et de sainteté. […]Très chers frères et sœurs, nous contemplons le Sacré-Cœur de Jésus, qui est source de vie, car à travers lui s’est accomplie la victoire sur la mort. Il est également source de sainteté, car en lui est vaincu le péché, qui est l’ennemi de la sainteté, l’ennemi du développement spirituel de l’homme. Du Cœur du Seigneur Jésus, commence la sainteté de chacun de nous. Apprenons de ce Cœur l’amour pour Dieu et la compréhension du mystère du péché - Accomplissons des actes de réparation au Divin Cœur pour les péchés commis par nous et par nos proches. Réparons le refus de la bonté et de l’amour de Dieu.
Approchons-nous chaque jour de cette source d’où jaillissent les sources d’eau vive. Avec la Samaritaine, demandons : "Donne-nous cette eau", car elle donne la vie éternelle.
Cœur de Jésus, foyer ardent de charité,
Cœur de Jésus, source de vie et de sainteté,
Cœur de Jésus, propitiation pour nos péchés
aie pitié de nous. Amen. »
Ô Jésus, daigne accepter et exaucer ma prière. Entraîne-moi tout entier en ton Cœur. Bien que la déformation de mes péchés m’empêche d’y entrer, cependant, puisque par un amour incompréhensible ce Cœur s’est dilaté et élargi, tu peux me recevoir et me purifier de mon impureté. Ô Jésus très pur, lave-moi de mes iniquités afin que, purifié par Toi, je puisse habiter en ton Cœur tous les jours de ma vie, pour voir et faire ta volonté. Si ton côté a été percé, c’est pour que l’entrée nous soit grande ouverte. Si ton Cœur a été blessé, c’est pour que, à l’abri des agitations extérieures, nous puissions habiter en lui. Et c’est aussi pour que, dans la blessure visible, nous voyions l’invisible blessure de l’Amour.