« Ne crains rien. Je suis Jésus, Je suis le Dieu de Paix ! » |
Dans l’abandon jusqu’au bout, Sr Josefa Menendez est décédée au soir du 29 décembre 1923.
La relation de ses dernières heures nous est bien précieuse, tant il est vrai que nous aimons toujours connaître, dans le détail, les derniers moments de ceux que nous avons aimés...
Dialogues de Jésus et de Sr Josefa dans les derniers jours…
Josefa :
« Mon Dieu, je vous fais le sacrifice de ma vie en union avec le Cœur de Jésus, en soumission et joie parce que je vous aime. Je veux tout ce qu’Il veut : s’Il veut que je vive...oui. S’Il veut que je meure… oui… à 33 ans !… Tant d’années de grâces, surtout ces 4 années de vie religieuse »
Jésus
« Pourquoi m’aimes-tu, Josefa ? »
Josefa
« Seigneur parce que vous êtes bon ! »
Jésus
« Et moi, je t’aime parce que tu es misérable et petite. C’est pourquoi je t’ai revêtue de mes mérites et couverte de mon sang afin de te présenter ainsi à mes élus dans le ciel. Ta petitesse a laissé place à ma grandeur… Ta misère et même tes péchés, à ma miséricorde… Ta confiance, à mon amour et à ma bonté…
Oui, tu dis bien, je suis bon ! Pour le comprendre, il ne manque aux âmes qu’une chose : union et vie intérieure. Voilà quel sera notre travail du haut du ciel : enseigner aux âmes à vivre unies à moi, non comme si j’étais loin d’elles mais en elles car par la grâce, je vis au-dedans d’elles. Alors elles comprendront mes sentiments…elles sauront combien je suis offensé !... Alors elles me consoleront, elles répareront et, pleines de confiance en ma bonté, elles demanderont pardon et obtiendront grâce pour le monde »...
Josefa
« Si l’on savait ! On ne chercherait jamais rien d’autre sur la terre que de faire la volonté de Dieu. Personne ne peut se faire idée de ce bonheur… C’est l’unique chose qui donne la paix… Ah ! Mourir religieuse dans cette paix, paie mille fois et au-delà, tout ce que j’ai souffert !.. Tout faire en union avec le Cœur de Jésus et se couvrir de ses mérites, puis tout passer par le Cœur de la sainte Vierge… »
« Il n’y a jamais à s’inquiéter et c’est ce qui me donne tant de joie…Il pardonne, Il répare, Il aime… Dès que j’ai quelque chose qui me peine, je sais qu’il me dit aussitôt :
Jésus
« Ne crains rien, je suis bon et je t’aime. Oui, je suis bon et j’aime toutes les âmes ; mais je préfère de beaucoup les petites comme toi. Si tu savais, Josefa, combien j’ai compassion de toi ! Quand je te vois si petite, j’ai peur que tu tombes ; aussi je te garde, je t’entoure, je ne te laisse jamais seule ! »
Josefa
« Que vous faites bien, Seigneur ! Et que je suis contente d’être si petite ! »
Josefa
« Je suis toute prête, je sais où je vais ! Quelle allégresse ! Je ne crains rien ! Je ne désire rien ! Je n’ai plus rien à moi ! Je suis à la gare et j’attends le train…le billet est pris… La Sainte Vierge et Notre Sainte Mère m’accompagneront … »
« Comme l’on comprend bien, lorsqu’on se trouve où j’en suis, que Dieu est tout et le reste n’est rien ! …Notre-Seigneur est si bon quand on fait ce qu’on peut !... Il se charge de tout !...Il va tout me donner !... Que je suis heureuse !... »
« Oui, je sais ce que Jésus va me donner ! Tout vient de ses mérites…Moi, je n’ai rien fait mais je suis contente parce que sa miséricorde va resplendir en moi. Je ne puis pas lui dire beaucoup de choses parce que je suis fatiguée… mais il sait mon bonheur d’aller à Lui ! ».
Jésus
« Vois comme je ne te laisse jamais seule. J’ai été ta force pendant ta vie, je suis ta consolation à l’heure de la mort. Je le serai pour toute l’éternité et comme j’ai trouvé mes délices dans ta petitesse, tu trouveras en moi le bonheur sans fin ».
Dans la concession des Religieuses du Sacré-Cœur, au cimetière de Poitiers :