« Vous, vous êtes mes créatures, mes fils, mes rachetés aussi, car c'est au prix de ma Vie et de mon Sang que je vous ai délivrés de l'esclavage et de la tyrannie du péché » |
Mademoiselle Menendez à 18 ans
C’est aujourd’hui l’anniversaire de l’entrée au Sacré-Cœur, en 1920, de Mademoiselle Josefa Menendez. Elle a quitté l’Espagne la veille, jour de son 30ème anniversaire.
Quelle action de grâce doit s’élever dans son cœur - au ciel !- au souvenir de ce jour et de tout l’Amour reçu durant sa vie mais surtout au cours de ses 4 ans de vie religieuse !
A cette occasion, relisons quelques passages relatant les jours précédant sa courageuse décision devant un départ définitif pour la France...Ils nous sont racontés par Josefa elle-même.
Dans l’attente d’une réponse à sa demande d’entrer au Sacré-Cœur, Josefa passe deux mois en ardentes supplications, jusqu’au 19 novembre.
« Ce jour-là, dans ma communion, dit Josefa, je Le suppliai par son Sang et par ses Plaies, de m’ouvrir cette porte de la Société que moi-même j’avais fermée : Ouvrez-la, mon Jésus, je Vous en supplie, car Vous savez bien que je ne demande autre chose que d’être l’épouse de votre divin Cœur ! »
L’heure avait sonné. Ce matin-là, comme de coutume, elle se rendit au Sacré-Cœur de Chamartin pour y chercher du travail. On l’attendait : une lettre de Poitiers venait d’arriver. On demandait pour le Noviciat à peine fondé, quelques vocations sûres. Josefa se sentait-elle le courage de solliciter en France cette admission tant désirée ?... Sans hésiter, elle répondit le « oui » le plus généreux et, à l’instant même, elle écrivit pour s’offrir.
« Je me suis jetée de nouveau, à ses Pieds divins qui me donnent tant de confiance ! ... Avec des larmes plein les yeux, mais encore avec plus d’amour dans le cœur, je me suis offerte à tout accepter et, malgré ma faiblesse, j’ai senti en moi une force que je ne connaissais pas ! »
Sa mère, désolée, ne fit cependant, cette fois, aucune opposition : Dieu levait les obstacles. Pour éviter la douleur des adieux, Josefa quitta la maison sans rien dire, ni rien emporter.
« Jésus me prit et je ne sais comment cela se fit, mais j’arrivai à San Sebastian. Je n’avais ni argent, ni forces, rien que de l’amour, je crois... mais j’étais au Sacré-Cœur !... moi, toujours la même, si faible ! Mais Lui, toujours me soutenant. »
« Comment ferez-vous dans un pays dont vous ne savez pas la langue, lui demanda quelqu’un ? »
« Dieu me conduit » répondit-elle simplement. C’était vrai !Le mercredi 4 février 1920-jour de son 30ème anniversaire !- elle quittait pour toujours sa Patrie, afin de suivre au-delà des frontières, Celui dont l’Amour souverain peut tout demander.
L’entrée des Feuillants - Noviciat en 1920
"Quand elle arriva à Poitiers, nul ne pouvait se douter du grand dessein qui commençait à se réaliser. Telle on la vit au début de son postulat, telle elle parut durant les quatre années de sa vie religieuse, simple, silencieuse, toute à son travail, effacée dans l’ensemble....."
"Dès les premiers jours, la vie humble et laborieuse, sur le modèle de celle de Nazareth, ravit son âme. Elle trouvait la réponse à tous ses attraits dans cet idéal conçu par la sainte Fondatrice du Sacré-Cœur : beaucoup de travail obscur pour aider à l’œuvre du Cœur de Jésus dans les âmes d’enfants, mais un travail baigné dans l’amour, le silence et la prière, et dont l’union à ce Cœur Sacré fait seule la richesse divine et la valeur apostolique. Josefa embrassa de toute l’ardeur de son âme cette nouvelle vie si lumineuse pour sa foi et si chère à son amour............."
"Elle passa 15 jours dans une paix délicieuse mais bientôt ........"
Poitiers- les Feuillants en 2009-Le regard depuis un siècle, se porte sur ce petit clocheton caractéristique !