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"Lève-toi ma colombe et viens !"

CONSUMMATUM EST !

"Je suis un Père plein de Miséricorde"

" Il faut que mes Mes âmes Me connaissent, afin d’enseigner à celles que Je leur confie, la Bonté et la Tendresse de mon Coeur et de dire à toutes que, si Je suis un Dieu infiniment juste, Je suis aussi un Père plein de Miséricorde. Que mes Âmes choisies, ... apprennent aux pauvres âmes combien mon Coeur les aime !
... Ce n’est pas ce que tu es qui fait que Je t’aime... c’est ce que tu n’es pas, c’est-à-dire ta misère et ton rien, car j’ai trouvé ainsi où placer ma Grandeur et ma Bonté." ( 25 novembre 1922)



"J’ai le désir que les hommes connaissent de plus en plus mon Coeur"

Jésus apparaît soudain à Josefa, portant sa Croix.
«  - Josefa - lui dit-Il - partage le feu qui dévore mon Cœur, ... Que mes âmes viennent à Moi ! Que mes âmes n’aient pas peur de Moi ! Que mes âmes aient confiance en Moi !  »

«  - Je suis tout Amour Peu M’importent la misère des hommes .... Ce que Je veux leur faire savoir, c’est que Je les aime avec plus de tendresse encore si, après leurs faiblesses et leurs chutes, elles se jettent humblement dans mon cœur : alors, Je leur pardonne... et Je les aime toujours !  »

Josefa s’enhardit en face de tant de bonté.
«  Je Lui ai demandé si c’est pour cela qu’Il m’aime tant... car lorsque je Lui demande pardon, aussitôt après, Il me montre bien qu’Il m’a pardonnée par de nouvelles preuves d’amour.  »
«  - Ne sais-tu pas, Josefa, que plus les âmes sont misérables, plus Je les aime !... Si, plus qu’une autre, tu as ravi mon Cœur, c’est à cause de ta petitesse et de ta misère.  »

«  - Lorsqu’une âme est assez généreuse pour Me donner tout ce que Je lui demande, elle amasse des trésors pour elle et pour les âmes, et les arrache en grand nombre au chemin de la perdition.

«  Je ne veux pas dire qu’une âme soit libérée de ses défauts et de ses misères, par le fait même que Je
la choisis. Cette âme peut tomber et tombera plus d’une fois encore, mais si elle s’humilie, si elle reconnaît son rien, si elle essaie de réparer sa faute par de petits actes de générosité et d’amour, si elle se confie et s’abandonne de nouveau à mon Cœur... elle Me donne plus de gloire et peut faire plus de bien aux âmes que si elle n’était pas tombée.

«  Peu M’importent la misère et la faiblesse, ce que Je demande à mes âmes, c’est l’Amour !  »

«  - Oui, une âme, malgré sa misère, peut M’aimer jusqu’à la folie.... Comprends bien cependant, Josefa, que Je ne parle que des chutes d’inadvertance et de fragilité, non des fautes préméditées et volontaires.  »

«  - Ne crains rien. Si Je t’ai choisie, toi si misérable, c’est afin que l’on sache, une fois de plus, que Je ne
cherche ni la grandeur, ni la sainteté.... Je cherche l’Amour et tout le reste, Je le ferai Moi-même....
«  Je te dirai encore les secrets de mon Cœur, Josefa...."
20 octobre 1922



25 décembre 1922 : Mon unique Amour, mon Roi et mon Trèsor

«  Lundi 25 décembre 1922. - Pendant les vêpres, je redisais mon amour à l’Enfant-Jésus, car malgré la
grande tentaMon des jours précédents, Il sait bien qu’Il est mon unique Amour, mon Roi et mon Trésor. Je ne puis vivre sans Lui... Il est ma joie et ma vie. Je Lui parlais ainsi quand soudain, je L’ai vu tout petit. Il était soutenu par quelque chose que je ne voyais pas et enveloppé d’un voile blanc qui ne laissait à découvert que ses petits Bras et ses petits Pieds. Ses Bras, Il les tenait croisés sur sa Poitrine et ses Yeux étaient si ravissants, si joyeux, qu’il semblait parler. Ses cheveux étaient très courts ; enfin, tout en Lui était
petit. D’une voix très tendre et très douce, Il m’a dit  :
«  - Oui, Josefa, Je suis ton Roi !  »
«  J’ai eu une telle joie de Le voir ainsi que j’ai conMnué :
Oui, mon Jésus, Vous êtes mon Roi, et si mes ennemis et mes mauvaises inclinations cherchent à me
faire tomber, ils n’y arriveront pas, car je bataillerai pour rester toujours vôtre. »
«  - C’est précisément parce que tu batailles, que Je suis ton Roi. N’aie pas peur que tes ennemis
s’emparent de ton champ de combat, car c’est Moi qui te défendrai, bien que tu me voies si petit  ! ... C’est comme cela que Je te veux aussi.

«  Et maintenant, Josefa, Je vais te demander un cadeau. Tu Me le donneras, n’est-ce pas ?  »
«  J’ai eu peur de ce qu’Il allait me dire - écrit-elle humblement. - Cependant, je Lui ai répondu  :
«  Oui, Seigneur, et de tout mon cœur, pourvu que Vous me donniez la force, car Vous savez ce que je suis !
«  - Je veux - continue l’Enfant-Dieu - Je veux que tu Me fasses une petite tunique ornée de beaucoup d’âmes... de ces âmes que mon Cœur aime tant !  »
Puis, revenant à sa première pensée  :
«  - Tu vois comme Je suis petit ! Eh bien, Je veux que tu sois plus petite encore. Sais-tu comment tu peux l’être ?... Par ta simplicité, ton humilité, ta promptitude à obéir. Et puis, Josefa, mon Cœur cherche la
chaleur de l’Amour et seules les âmes peuvent la Lui donner.

Donne-Moi cette chaleur et donne-Moi des âmes. Je t’en ai préparé un grand nombre. Ne retarde pas mon OEUVRE !...
«  Si tu me donnes des âmes, Moi, Je te donne mon Cœur. Dis-Moi qui, de nous deux, fait le plus grand don ?...
«  Je reviendrai bientôt. En attendant, commence déjà ma tunique et donne-Moi des âmes par ton
amour ! Vois combien il y en a qui s’éloignent... ne les laisse pas échapper.... Pauvres âmes !... ne les laisse
pas s’enfuir, Josefa ! Elles ne savent pas où elles vont !  »

«  Il disait tout cela - note-t-elle - d’une voix pleine de tendresse. Quand Il a commencé à parler, Il a ouvert ses petits Bras. Il était si beau, si ravissant, que j’ai beaucoup souffert de ne pouvoir baiser ses
Pieds, mais je n’ai pas osé le Lui dire. Il paraissait tout en feu. Enfin, Il était si beau que je ne puis l’écrire,
et Il prononçait ces paroles avec tant de douceur qu’il est impossible de l’expliquer.  »



26 décembre 1923 : Prière tres aimée de Sainte Madeleine Sophie Barat

Noël passe et le mercredi 26 décembre s’écoule lentement sur ce calvaire. Le Révérend Père, qui suit de près le mystérieux assaut diabolique, prononce à plusieurs reprises les prières de l’exorcisme. Mais en vain, semble-t-il.

La foi en Celui dont l’Amour est fidèle et fort, la confiance en l’intercession de sa Mère restent
cependant l’appui très sûr de ces heures tragiques. Comment douter de l’Œuvre qui va s’achever... de la
Puissance divine qui la dirige... du Cœur Sacré qui ne peut abandonner sur le bord de l’abîme son fragile Instrument ?

Au soir de ce mercredi, à genoux près du lit de Josefa, ses Mères invoquent les douleurs du Cœur Très Pur de Marie en répétant les Ave.

Soudain, Josefa se détend, ses yeux se baissent... ses mains se croisent... ses lèvres se desserrent... et, peu à peu, on les voit s’unir à la prière qui s’accentue auprès d’elle.
Les larmes coulent silencieusement de ses yeux et, de toute son âme, elle répète mot après mot, la prière très aimée de Sainte Madeleine-Sophie

«  Cœur Sacré de Jésus,
je cours et je viens à Vous,
parce que Vous êtes mon unique refuge,
ma seule, mais certaine espérance.

Vous êtes le remède à tous mes maux,
le soulagement de toutes mes misères,
la réparation de toutes mes fautes,
le supplément à tout ce qui me manque,
la certitude de toutes mes demandes,
la source infaillible et intarissable pour moi,
de lumière, de force, de constance, de paix et de bénédiction.
Je suis sûre que Vous ne Vous lasserez pas de moi
et que Vous ne cesserez de m’aimer, de m’aider et de me protéger, parce que Vous m’aimez d’un Amour infini.

Ayez donc pitié de moi, Seigneur, selon votre grande Miséricorde et faites de moi, en moi et pour moi, tout ce que Vous voudrez, car je m’abandonne à Vous avec la pleine et entière confiance que Vous ne m’abandonnerez jamais !  » AMEN

En face de cette affirmation du plus grand abandon, le démon a fui pour toujours  ! ... Sous le Pied virginal de Marie, sa puissance est anéantie !



29 décembre 1923, ainsi s’achève l’histoire de l’Amour fidèle

Le jour baisse, le silence tombe, enveloppant de plus en plus l’offrande de Josefa. La simplicité de cette soirée, si semblable aux autres, voile, même aux yeux de ses Mères, l’imminence du sacrifice. Jésus le permet ainsi pour se réserver le secret de cette dernière préparation, de cet achèvement, de cette consommation suprême !
Il fait nuit. Vers sept heures et demie, la sœur infirmière demande à la petite malade si quelque chose pourrait la soulager ? «  Oh  ! Tout ce que vous voudrez, ma Sœur.... Je suis bien, je puis rester seule  », car
l’Angelus sonne et elle sait que c’est l’heure régulière qui appelle la Communauté au repas du soir.

Depuis le 9 décembre, ces Soeurs et Mères n’ont quitté Josefa un instant, mais par le mystère de Jesus, c’est dans la solitude, dans l’abandon voulu de Lui, que le Maître divin passe soudain, imprimant sur l’âme de sa privilégiée, le Sceau de la configuration suprême à sa Croix et à sa Mort dans le
plus entier dénuement de tout !...

Lorsque, quelques instants plus tard, la Sœur infirmière remonte dans la petite cellule, Josefa a cessé
de vivre !... Elle est étendue, la tête légèrement renversée en arrière, les yeux à demi clos, une expression douloureuse empreinte sur sa physionomie : tout en elle semble rappeler Jésus crucifié et mourant dans l’abandon de son Père.
«  - Laisse-Moi choisir le jour et l’heure  » - avait-Il dit.
«  - Toutes deux nous serons là pour te conduire au ciel  »,
avaient précisé la Très Sainte Vierge et Sainte Madeleine-Sophie.

Ce passage du ciel dans la petite cellule solitaire, Jésus voulut le souligner d’un signe évident, témoignage de son incomparable délicatesse : vers onze heures du soir, quand il fallut enfin revêtir la
chère petite Sœur de son costume religieux, quelle ne fut pas la surprise de ses Mères désolées, de
constater que déjà «  quelqu’un  » avait pris soin d’elle. Sous les couvertures que l’on avait trouvées bordées jusqu’en haut et mieux que personne n’aurait pu le faire, Josefa, les bras étendus le long du corps, était revêtue de son petit jupon gris, attaché à la taille et soigneusement étendu jusqu’aux pieds.
- Quand ? - Comment ? - Par qui cela s’était-il fait ?...
Que répondre à cette question ?... Personne n’était entré dans sa cellule comme l’attestait sa voisine d’infirmerie, et la chère petite malade, incapable de tout mouvement et de tout effort ignorait même où l’on avait plié ce vêtement.
Le fait - incontestable cependant et concordant si bien avec la virginale modestie de Josefa qui avait toujours craint d’être touchée après sa mort - ne permettait-Il pas de penser que la Vierge Immaculée et Sainte Madeleine-Sophie, fidèles à leur promesse, avaient voulu, en recevant son âme pour la conduire au ciel, donner cette preuve d’une maternelle présence plus efficace que toute autre ?
Le petit jupon gris est donc resté, sans être touché, tel qu’il avait été mis, et Josefa l’a emporté dans la
tombe.
Ainsi s’achevait l’histoire de l’Amour très fidèle, en ce samedi 29 décembre 1923.

 
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