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Préparation à sa mission

On peut lire la vie de Josefa en suivant le "fil rouge" des grâces particulières qui jalonnent sa vie.
Trente années seront comme une sorte de préparation... Josefa ignore tout mais Dieu la guide...

Nous savons que, par obéissance, elle écrira ses souvenirs qui nous la révèlent, elle, mais surtout qui nous montrent comment le Seigneur la préparait pour une mission particulière...

Nous relevons quelques-unes de ces grâces très significatives...

Dans sa petite enfance

Josefa est confirmée à 5 ans. Elle nous dit que, toute jeune, elle pensait :
"Moi, je serai à Jésus mais je ne savais pas comment cela se ferait !"



Très tôt, l’Esprit-Saint lui enseigne les secrets de la vie intérieure.
Très jeune aussi, le directeur spirituel de ses parents, le Père Rubio, la guide dans la voie du cœur à cœur par des oraisons telles que :
"Petit Jésus, je vous aime".

A ses prières, elle ajoutait des détails qui faisaient sourire le Père :
" Petit Jésus, je vais à l’école, l’orthographe est bien difficile !" Enfin, je lui racontais tout !....

La maîtresse de novices qui l’accueillera 25 ans plus tard au noviciat du Sacré-Cœur remarquera : "Elle ne perdait presque jamais de vue la présence divine".

1901 : Sa première communion

Josefa a 11 ans : c’est l’âge de sa première communion. Depuis longtemps, elle aspire à recevoir Jésus Eucharistie.

La date était fixée au 19 mars, jour de la fête de son patron, St Joseph.
Josefa est admise à la retraite préparatoire chez les Sœurs de Marie Réparatrice.

Les sujets de méditation - étonnamment profonds pour des enfants aussi jeunes !- vont rencontrer les secrètes aspirations de son âme !
Elle nous raconte cet événement en intitulant joliment la page :

"Comment Jésus fit à mon âme son premier appel !"

( Photocopie de son offrande )



  • Premier jour : "Jésus veut venir à moi pour que je sois tout à Lui !"

Et Josefa commente : "J’en fus très contente parce que j’avais un très grand désir d’être tout à Lui !"

  • Deuxième jour :" Jésus est l’époux des vierges, il se réjouit dans les âmes pures et innocentes !".

"Il me sembla qu’une clarté se faisait en moi. Je me disais qu’en étant vierge, je serais à Jésus. Je ne comprenais pas ce que c’était mais je lui redis tout le jour :
"Oui, mon Jésus, je serai toujours vierge parce que vous serez mon Epoux, ainsi je serai toujours vôtre !"
Le soir, à la bénédiction du St Sacrement, elle fait une petite consécration à l’Enfant-Jésus et lui demande avec ferveur de lui enseigner à être toujours à Lui.
"Que j’étais contente" !
Pendant que j’étais ainsi tout heureuse, j’entendis une voix que je n’oublierai jamais et qui se fixa dans l’intime de mon âme :

"Oui, ma fille, je veux que tu sois toute mienne !"

Un saut de 20 ans...

Le 19 mars 1921, Josefa fête, dans son cœur, l’anniversaire de ce jour de grâce... Elle raconte :

"Il y a 20 ans, aujourd’hui, Jésus m’a appelée, 20 ans que je suis à Lui ! Comme je prenais la résolution d’être plus généreuse, je vis Jésus devant moi, les bras ouverts. D’une voix pleine d’amour, il me dit :

" Oui, ma fille, c’est en ce jour que je t’ai appelée. Je ne t’ai pas abandonnée un seul instant... Aujourd’hui, je te le répète, je veux que tu sois tout à moi, que tu correspondes à mon amour. En échange de ta fidélité, je me donne à toi comme époux. Je ferai tout, toi, abandonne-toi !"

Retour en 1901 :

La petite Josefa a entendu la voix de Jésus dans son âme ! Son bonheur ne peut se dire... Elle écrit :

"Je ne puis rendre ce que j’éprouvai mais je sortis de la chapelle décidée à être très bonne !"

Et le jour tant désiré de l’intime rencontre se lève... Dans ses notes nous lisons :

Je fis cette petite consécration qui sortit du fond de mon âme :

"En ce jour, 19 mars, 1901, je promets à mon Jésus devant le ciel et la terre, prenant à témoins ma Mère, la Vierge très Sainte et mon Père et avocat St Joseph, de garder toujours la précieuse vertu de virginité, n’ayant d’autre désir que de plaire à mon Jésus, ni d’autre crainte que de lui déplaire. Enseignez-moi, mon Dieu, comment vous voulez que je sois vôtre de la manière la plus parfaite pour que toujours je vous aime et que jamais je ne vous offense. C’est ce que je veux et demande aujourd’hui, jour de ma première communion. Vierge très Sainte, je l’implore de vous en ce jour qui est la fête de votre époux St Joseph. Votre fille qui vous aime." - Josefa Menendez.

C’est admirable de voir quelles attitudes intérieures, l’Esprit-Saint peut suggérer chez une enfant si jeune !

Josefa continue :
"Cet acte avait été tout spontané ! Je le racontai à mon directeur.. Quand il sut ce que j’avais fait, il me dit que les petites filles ne doivent rien promettre, seulement d’être très sages ! Il voulait que je déchire ce papier ! Moi, je ne pouvais pas car j’avais beaucoup de consolation à le relire !"

Quelle liberté déjà, l’Esprit de force met en ce jeune cœur ! Le jeune Jésus n’a-t-il pas agit de cette manière lorsqu’il reste au temple durant 3 jours ? A ses parents bouleversés, ne répond-il pas :

"Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père" ?!

1905 : Josefa a 15 ans

Une seconde retraite, suivie également au couvent de Marie Réparatrice, lui fait comprendre ce qu’est la vocation à la vie parfaite. Son confesseur lui permet de faire le vœu de virginité et lui dit :
"Maintenant, il compte ! Avant, non !"

Mais Josefa répétait à Jésus dans le fond de son âme :
"Seigneur, il y a bien longtemps que je suis vôtre et pour toujours !"

En 1912 : chez les Sœurs de Marie Réparatrice




Josefa a 22 ans, elle souhaite se donner au Seigneur sans tarder. Son directeur lui conseille alors d’entrer chez ces religieuses qu’elle connait bien. “Réparer par le Cœur de Marie” attire Josefa. Mais elle n’y restera que 6 mois : sa mère lui refusera son accord, le jour de sa prise d’habit.

Mais à cette époque se rattache un fait merveilleux et symbolique de ce qui l’attend plus tard. Josefa en gardera le secret jusqu’à la veille de sa mort...

Elle était chargée de l’entretien d’une salle ornée d’une grande statue de Notre Dame des 7 Douleurs. La Vierge tenait en mains une couronne d’épines. La postulante époussetait la statue lorsqu’elle vit une clarté sortir de la couronne. Un peu saisie, elle se promit d’en parler à la maîtresse de novices mais elle n’osa pas et elle attendit. Le même phénomène se reproduisit trois ou quatre fois. Josefa eut enfin l’idée de monter sur un escabeau pour examiner la couronne d’un peu plus près et elle se rendit compte que la clarté venait d’une épine qui semblait tout embrasée.
En même temps une douce voix murmurait à son oreille :

"Prends cette épine, ma fille, plus tard, Jésus t’en donnera d’autres."

Nous comprenons, nous, ce que cette parole annonçait...

Toute tremblante, Josefa détacha l’épine qui brillait encore et la garda toujours piquée sur une image de l’Enfant-Jésus.

1920 : Entrée au Sacré-Cœur de Poitiers le 5 février...

Six années vont s’écouler dans la prière, le travail, l’abnégation de tous les instants. Une demande au Sacré-Cœur est acceptée, mais hélas, sa place restera vide... Très sensible aux pleurs de sa mère, elle n’a pas eu le courage cette fois de la rupture, ce qu’elle se reprochera toujours !
Deux ans plus tard, une nouvelle demandée est d’abord refusée !
mais Jésus l’assiste et la pousse à insister. Enfin, une lettre arrive du Sacré-Cœur lui proposant d’entrer au noviciat des Sœurs qui vient d’être réouvert. Elle n’hésite plus un instant !...

Elle promet à Jésus de ne plus vivre que pour “aimer et souffrir”.

Cette étape définitive, elle la décrit par ces mots :

"Je n’avais ni force, ni argent, ni foi, il me semble ; rien que de l’amour ! Dieu me porte !"

Sa mission spécifique va bientôt commencer : elle l’ignore...
Jour après jour, elle entrera dans la confiance et s’abandonnera au désir du Seigneur...

Cette longue préparation- de 30 années comme Jésus - était-elle sans doute nécessaire...

Sr Monique



 
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