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Fêter le Coeur de Jésus

Qu’est-ce que cela peut signifier ?

Ces quelques lignes sont extraites d’une causerie faite à des universitaires par le Père Hurtado SJ

Lisons et méditons les paroles d’un saint !

Ce que la fête est en elle-même, c’est un appel à l’amour ! Un appel pour réveiller un amour qui languit parmi les chrétiens.

Pour cela, Jésus nous fait apparaître son amour infini envers nous, cet amour qu’il éprouve envers nous depuis toute éternité, avant même que le monde n’existe. En tant que Dieu, il nous a aimés et il nous aime, et il n’a pas pu éloigner, un seul instant notre être de son être. Cet amour est la cause de notre existence. Nous valons par Lui, avec Lui et en Lui.



Toute sa vie fut un acte d’amour : il naît pauvre pour consoler les pauvres ; il fuit en Égypte pour que les 50 millions d’expatriés qui ont dû abandonner leur patrie en raison de préjugés raciaux et politiques puissent trouver une consolation en sachant que Dieu fut lui aussi exilé. Il travaille comme ouvrier, pour que les prolétaires du monde entier sachent que Dieu prit la forme de prolétaire et il connut ses douleurs, ses fatigues, ses humiliations ; il connut les persécutions des puissants, des fanatiques, pour aider ceux qui, après lui, ont voulu rendre témoignage de la vérité ; il voulut apparaître vaincu, humilié, malheureux, afin que le regard amoureux de Dieu, qui connut lui aussi ces tristesses, ne nous manque, même en ces moments de douleur ; il ne voulut éluder pas même la mort, afin de nous donner du courage en cette heure suprême et de nous témoigner qu’il partait pour nous préparer une place dans la maison du Père et pour pouvoir nous envoyer l’Esprit Consolateur.

Toute sa vie fut imprégnée d’amour : amour envers les enfants innocents qu’il défend, caresse, bénit ; amour envers les pauvres, ses privilégiés, à qui il consacre sa première Béatitude et qu’il évangélise avant personne d’autre ; amour envers les pécheurs : et là se trouvent Madeleine, l’adultère, le bon larron, Pierre ...

L’amour du Christ est plein de tendresse, de sollicitude non seulement pour notre âme, mais aussi pour notre corps, pour les maladies physiques qu’il guérit même sans qu’on le prie de le faire ; pour la tristesse de ses amis, pour la faim des pauvres qu’il s’empresse de satisfaire, et avec quelle délicatesse il défend ses disciples affamés quand ils s’alimentent des épis, avec quelle tendresse il leur prépare le repas après la nuit de pêche.
_ C’est cet amour du Christ, cet amour du Fils de Dieu, cet amour de Jésus que nous honorons dans la dévotion au Sacré-Cœur. Si cette dévotion a toujours été aimable, elle est aujourd’hui la dévotion salvatrice.

De quoi le monde a-t-il le plus besoin actuellement ?
Ce dont le monde a besoin aujourd’hui, c’est d’une génération qui aime, qui aime vraiment, qui réalise l’idée de l’amour : vouloir le bien, le bien de l’autre avant le sien, le bien de l’autre au prix de sa propre vie ; le bien de tous, le bien du pauvre et du modeste employé, le bien de la pauvre veuve qui n’est pas syndicalisée, des enfants de la rue ; le bien de la prostituée.

L’amour, voilà ce dont notre pauvre monde moderne a besoin.
Ses douleurs sont plus immenses qu’elles ne l’ont jamais été.

Et voilà donc notre devoir : lui donner cet amour, l’amour même du Christ. Mais que notre amour ne soit pas fait de discours, de livres, de pages précieuses. Ne nous contentons même pas de pousser en avant les encycliques et les pastorales ; la vérité qu’elles portent est trop belle et nul ne voudra nous chicaner à ce propos, mais ce qui nous sera reproché, c’est de ne pas leur avoir donné d’accomplissement.

Ce dont le monde a besoin, ce sont des œuvres, des œuvres comme celles de François d’Assise ; de Pierre Claver, de Damien de Veuster, de Mère Teresa : des œuvres de charité, d’amour...