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Chaine d’Ame : aout 2024

L’Étoffe du Sacrifice


Le 15 aout 1923, Au soir de cette glorieuse journée, Marie apparaît à Josefa dans toute sa beauté. Elle écoute maternellement tout ce qu’elle lui confie de ses difficultés du présent, de ses appréhensions pour l’avenir, et surtout de sa fragilité et de sa misère.

Dans les recoins silencieux de l’âme, Marie tisse l’étoffe du sacrifice. Elle est la mère du Messie, l’Elue, mais aussi la femme qui porte le fardeau de la connaissance. Ses pensées s’entrelacent, formant un récit intérieur où l’amour et la douleur dansent une valse éternelle.

L’Annonciation et l’Amertume

Dès l’enfance, Marie a connu les choses divines. Lorsque l’Ange lui annonça le Mystère de l’Incarnation, elle accepta avec soumission la Volonté de Dieu. Mais son cœur fut submergé d’amertume. Elle savait ce que son tendre enfant devait endurer. La prophétie de Siméon ne fit qu’accentuer ses angoisses maternelles. Elle embrassait les mains innocentes, imaginant déjà les stigmates à venir. Elle soignait sa chevelure, anticipant le sang qui s’y mêlerait.

Je baisais ses mains, et il me semblait que mes lèvres s’imprégnaient déjà du Sang qui jaillirait un jour de leurs blessures.
Je baisais ses pieds, et je les contemplais déjà cloués à la croix.
Je soignais sa ravissante chevelure, et je la voyais couverte de sang, enlacée dans les épines de sa couronne.
Et quand, à Nazareth, il fit ses premiers pas et courut à ma rencontre ses petits bras ouverts, je ne pus retenir mes larmes à la pensée de ses bras étendus sur la croix où il devait mourir !

Les Années Apostoliques et la Passion

Les années apostoliques de Jésus furent pour Marie un tourbillon d’émotions. Chaque pas de son fils résonnait en elle. Elle portait le poids de la croix avant même qu’elle ne soit dressée. Quand il partit enseigner, elle priait pour sa sécurité, pour que les foules ne le déchirent pas. Et puis vint la Passion. Les heures de souffrance, les clous, la couronne d’épines. Marie était là, au pied de la croix, son cœur percé par chaque clou enfoncé dans la chair de son fils.

"Lorsqu’au troisième jour, je le vis ressuscité et glorieux, sans doute l’épreuve changea d’aspect puisqu’il ne pouvait plus souffrir. Mais combien douloureuse allait être la séparation ! Le consoler, réparer les offenses des hommes serait alors mon seul soulagement. Cependant, quel long exil !...Quelles ardeurs montaient de mon âme ! ...Comme je soupirais après l’heure de l’union éternelle ! ... Ah ! Quelle vie sans Lui ! ... Quelle lumière enténébrée !... Quelle union désirée !... et comme Il tardait à venir ! ..."

La Résurrection et l’Attente

Mais la résurrection apporta un soulagement. Jésus, ressuscité et glorieux, ne pouvait plus souffrir. La séparation devint attente. Marie attendait l’union éternelle. Elle caressait les cicatrices de son fils, se demandant combien de temps encore avant qu’ils ne soient réunis. L’exil était long, mais l’espoir brûlait en elle. Elle consolait les disciples, réparant les offenses des hommes, attendant le moment où elle retrouverait son enfant bien-aimé.

L’Élévation au Ciel et la Gloire

Et puis, au seuil de ses soixante-treize ans, son âme s’éleva comme un éclair de la terre au ciel. Les anges vinrent chercher son corps, le transportant en triomphe. Et là, au milieu des armées angéliques, elle vit son fils. Jésus, dans toute sa gloire et sa majesté. Les larmes coulèrent, mais ce n’était plus la douleur. C’était l’admiration, l’adoration. Marie, humble et couronnée, se tint devant Dieu. Son extrême bassesse était maintenant enveloppée de dons célestes.

"Ce fut au moment d’entrer dans mes soixante-treize ans, que mon âme passa comme un éclair de la terre au ciel. À la fin du troisième jour, les anges vinrent chercher mon corps et le transportèrent en triomphe de jubilation pour le réunir à mon âme... Quelle admiration, quelle adoration et quelle douceur quand mes yeux virent, pour la première fois, dans sa Gloire et dans sa Majesté, au milieu des armées angéliques, mon Fils !... mon Dieu !...
Et que dire, ma fille, de l’étonnement dont je fus saisie à la vue de mon extrême bassesse couronnée de tant de dons et environnée de tant d’acclamations ! ... Plus de tristesse !... Plus de mélange !... Tout est douceur, tout est gloire, tout est Amour !... »


PRIERE

Ô doux Seigneur, Vous qui etes au-delà du temps et des saisons, je me tourne vers vous avec un cœur humble. Dans ce monde éphémère où tout passe, je cherche la béatitude qui ne connaît pas de fin.

Que mes souffrances et mes amours soient tissées en une couronne d’offrande. Mon Jesus , Vous qui portez la couronne d’épines, vous couronnerez bientôt mes efforts et mes labeurs. Je ne crains rien, car Votre amour et celui de Votre tres Sainte Mère m’entourent.

Restez près de moi, doux Jésus. Que ma fidélité ne faiblisse pas. Que mes petits actes tracent le chemin vers Vous, je puise mon courage et ma générosité en Votre amour infini.

L’hiver de ma vie est court, mais le printemps éternel approche. Que mes jours soient remplis de Votre Amour, de foi et d’espérance. Amen.

 
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