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1923 - 2023

L’ANNEE CENTENAIRE

Le 29 décembre 1923,
Soeur Josefa quitte ce monde après avoir répondu- combien généreusement ! au désir de Jésus sur elle.

Le 5 février 1920, Josefa Menendez était entrée dans la Société du Sacré-Coeur...Elle avait 30 ans.

Cette ’année-centenaire’, bien évidemment, nous voulons la vivre selon l’importance de ce que Jésus a voulu en livrant son Message !

Nous soulignerons des moments importants et plus significatifs de la Mission à laquelle elle a été conviée au cours de l’année 1923...
Rappelons déjà que c’est au début de juin, de cette même année, que Jésus donne à Josefa, après une longue préparation de sa messagère, LE MESSAGE POUR LE MONDE.



Dans toute vie de saints, nous aimons relever ces moments-clefs qui sont pour nous des perles lumineuses : notre chemin s’enrichit de leurs expériences partagées.
Ainsi, pour Josefa. Nous parcourons "Un Appel à l’Amour" : à chaque page, nous est révélé le Coeur de Jésus par Lui-même.... Ses confidences se révèlent être des trésors dont les hommes se nourrissent depuis un siècle...

Par la lecture de ces pages émouvantes, nous comprenons le "souci" constant de Jésus et son appel à l’aider dans son Oeuvre d’Amour. Jésus est né pour "sauver les âmes", ramener les coeurs des hommes vers son Père et le nôtre...
Et Il nous demande notre aide, à nous tous baptisés. Certes à Josefa, Il demande davantage : Il la choisie comme ’victime’. Elle répondra avec une générosité que nous ne cessons d’admirer !

IL Y A CENT ANS AUJOURD’HUI


Le 23 février 1923

Un jour Josefa cousant à la machine, souffrait beaucoup et éprouvait une grande lassitude. "Je n’en peux plus" se disait-elle. Or ce 16 octobre 1922, la Très Sainte Vierge lui apparait et lui dit : "Si, ma fille, tu peux beaucoup plus !" Et prenant la croix de son chapelet elle l’appuya sur le front de Josefa. Trois gouttes de sang apparurent sur le bandeau de Josefa.
Le démon, parvint à se saisir du trésor gardé précieusement sous clef et le 23 février 1923, il disparaîtra. Devant l’inquiétude de Josefa, le Seigneur vint la rassurer deux jours plus tard :
"Ne crains rien, C’est le démon qui s’en est emparé, mais mon sang n’est pas épuisé. Oui, son astuce diabolique nourrit mille projets pour faire disparaître mes Paroles. Mais il n’y réussira pas et, jusqu’à la fin des siècles, beaucoup d’âmes y trouveront la vie."

IL Y A CENT ANS AUJOURD’HUI


Le 15 mars 1923

Au soir, en la fête des Cinq Plaies, Marie renouvellera le don des trois gouttes de Sang précieux de son Fils. Et tandis que, du même geste de sa main virginale, Elle appuiera sur le front de Josefa la Croix de son chapelet, elle lui dit :
« - Offre-toi pour essuyer les blessures que Lui causent les péchés du monde.
« Tu sais quelle est la joie de son Cœur quand les âmes consacrées s’offrent à Lui pour Le consoler. »
Une fois encore, le 19 juin 1923, par sa Mère, Notre-Seigneur donnera à Josefa ce même témoignage de sa Bonté. Les deux serre-têtes, ainsi marqués de sang, sont religieusement conservés et la Sainte Mère Fondatrice dira, de cette grâce insigne, le lendemain :
« - Que la Société garde ces deux trésors, avec le souvenir du jour où Jésus lui a laissé ces précieuses reliques. Plus tard, elles seront l’une des preuves qui accréditeront, en cette OEUVRE, la bonté de son Cœur. »

IL Y A CENT ANS AUJOURD’HUI


Le 20 avril 1923

Avec bonté, mais force, Marie lui ouvre les perspectives d’un sacrifice inattendu « Jésus veut que tu fasses le sacrifice de cette maison. »
À ces mots, Josefa est stupéfaite. Sa Mère du ciel ne lui a‑t‑elle pas dit, un jour, qu’elle mourrait aux Feuillants ?
Le lendemain, 20 avril, Notre‑Seigneur lui confirme sa Volonté.
« Je veux que tu me donnes cette nouvelle preuve d’amour. Il est nécessaire que mon Œuvre passe par le creuset de la souffrance. Ne crains rien. Une nouvelle phase de ta vie va commencer. Tu vivras de paix et d’amour et, pendant ce temps, nous nous préparerons à l’union éternelle. »
Josefa ignore tout de cet avenir.. Elle s’abandonne à Celui qui la conduit..
Un Appel à l’Amour- Ch.IX MARMOUTIER

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Le 29 avril 1923

La fin d’avril trouve Josefa rassérénée et prête à tout ce que l’obéissance décidera d’elle.
Le jour du départ approche ... Jusqu’au dernier soir, elle mène sa vie ordinaire avec simplicité et sérénité. Son âme n’a pas de peine à embrasser la Volonté de Dieu. Mais son cœur souffre de la séparation qu’elle sent vivement et, plus encore, de l’appréhension de se trouver seule sous le poids de ce qu’elle devra porter en secret.
« Va, lui redit son Maître, le dimanche 29 avril. Va là‑bas, tu M’y rencontreras. Ne t’effraie pas. Je te dirai ce que tu devras faire et Je ne t’abandonnerai pas ! »
Un Appel à l’Amour- Ch.IX MARMOUTIER

SUIVONS JOSEFA AU COURS DU MOIS DE MAI 1923 A MARMOUTIER :

UNE ETAPE MARQUEE DE GRANDES GRACES.

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Le 2 mai 1923

Le mercredi 2 mai se lève sur l’offrande de Josefa. Dès l’aube, elle l’unit à celle de Jésus‑Hostie et, fortifiée par sa communion, elle va dire adieu à tous les lieux chers à son cœur : la cellule de sainte Madeleine‑Sophie, l’oratoire de la Sainte Vierge du Noviciat, la petite chapelle des Œuvres qu’elle aime tant.... À peine en a‑t‑elle quitté le seuil, qu’elle rencontre Notre‑Seigneur :
« Il venait à moi avec la Couronne d’épines. J’en ai eu une grande joie car voilà bien longtemps que je ne la porte plus et quelle consolation de partir avec ce trésor !...
Jésus la mit sur ma tête en me disant :
« Prends et suis‑Moi ! »
Quelques instants après, elle quittait les Feuillants.
« Sur le quai de la gare, je L’ai revu ‑ écrira‑t‑elle dans le petit cahier qui conservera les Paroles de son Maître durant l’étape qui va suivre.
Il passa près de moi et me dit :
« ‑ Je marche devant toi. »
Un Appel à l’Amour- Ch.IX MARMOUTIER

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Le 16 mai 1923

Le mercredi 16, tandis que Josefa repasse les grâces et les épreuves des dix mois écoulés depuis ses Vœux, Marie, cette Mère incomparable, l’affermira de nouveau dans la confiance :
« Jésus te connaît, ma fille. Il sait ce que tu es et c’est ainsi qu’Il t’aime. Tes misères subsisteront, afin que tu aies toujours à travailler et à lutter. Humilie-toi, mais sans perdre courage. Tu as déjà l’expérience de son Cœur. S’Il demande, s’Il veut la misère et le rien, c’est pour donner lieu à sa Miséricorde et à sa Bonté qui consument et transforment tout. Il est si Bon !... Ah ! Si les âmes Le connaissaient, comme elles L’aimeraient davantage ! »
Et, bénissant son enfant, Elle ajouta :
« Paix et joie, ma fille chérie, humilité et Amour ! »

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Le 22 mai 1923


Le mardi 22 mai, Notre‑Seigneur lui dit :
"Ton cœur n’a pas encore souffert comme le Mien »
Et comme Josefa Lui explique qu’il ne peut y avoir de comparaison entre son Cœur à Lui et le sien ’ mesquin et misérable ’
Il lui répond : "Cependant dans la mesure de ta capacité et de tes forces, Je veux que ton cœur soit le reflet du Mien.... Ne crains rien ! Je t’aime et Je ne t’abandonne jamais !"

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Le 25 mai 1923

Au soir du 25 mai, vendredi de la Pentecôte, Josefa écrit :
« Le soir, au moment de prendre mon repos et tandis que je baisais mon Crucifix en renouvelant mes Vœux de toute l’ardeur de mon cœur, soudain, Jésus est venu si beau ! ... mais surtout tellement Père ! »
Elle ne sait comment exprimer ce qu’est pour elle la réalité de ce mot.
«  Ne crains rien ! Je te garde.... Je te guide.... Je t’aime ! » lui dit jésus.
C’est bien là tout le sens de la Paternité de Dieu.
« Comme Il est si Bon, poursuit-elle, je L’ai appelé « Père » et je Lui ai dit toute la tendresse que j’ai pour Lui. »
Alors, répondant par sa Tendresse divine à celle de son enfant : «  Il Me plaît que tu M’appelles ainsi ! Lorsque tu Me donnes le nom de PÈRE, mon Cœur s’oblige à prendre soin de toi".

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Le 26 mai 1923

Josefa écrit : « Après la communion, j’ai vu Jésus. Il était comme un pauvre et comme s’Il n’osait rien dire. J’ai renouvelé mes Vœux et je Lui ai demandé pourquoi Il était ainsi ?...
Il a tendu la main :
« ‑Ce que Je veux ?... Ne le sais‑tu pas ?... Je ne veux autre chose que ton cœur, Josefa. »

« Mais, Seigneur, Vous savez bien qu’il est tout Vôtre. Il y a longtemps que je Vous l’ai donné et que je n’ai plus d’autre Amour que Vous seul !
« Son Cœur s’est incendié. Alors, avec ardeur, Il a dit :
« ‑ Je le sais, mais aujourd’hui, Je veux te l’arracher !... et, à sa place. Je mettrai une étincelle du Mien qui te dévorera et t’embrasera sans cesse. »
Et, continuant avec une ardeur croissante :
« ‑ Oui, tu vivras d’Amour et ton âme souffrira d’une soif insatiable de Me posséder, de Me glorifier, de Me donner des âmes ! Ton cœur se consumera dans la Flamme de l’Amour... cette Flamme l’embrasera de zèle pour les âmes.... Alors, rien ne mettra plus obstacle à la course, dans le chemin que mon Cœur t’a préparé avec tant d’Amour. »
Saisie par l’ardeur avec laquelle Notre‑Seigneur a prononcé ces mots, Josefa pressent que quelque chose de grand va se passer.
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« ‑ Sois sans crainte, Josefa, tu n’agiras plus par toi‑même, mais guidée et mue par Moi.
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« Josefa, laisse‑Moi arracher ton cœur ! »
« Sans me donner le temps de répondre, Jésus l’arracha.
J’ai senti une violente douleur et aussitôt prenant une Flamme ardente dans le Feu du Sien, Il l’a laissée tomber sur ma poitrine. Ah ! Seigneur ! C’est trop ! ... »
« ‑ Laisse... laisse‑Moi faire... c’est l’Amour ! »

Et tandis que ce don mystérieux s’accomplit, le Seigneur poursuit : «  La Flamme de mon Amour te tiendra lieu de cœur, mais elle ne t’empêchera, ni de sentir, ni d’aimer, au contraire ! Plus l’Amour est fort, plus il est délicat....".

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Le 27 mai 1923

Le lendemain, 27 mai, fête de la Très Sainte Trinité, Notre-Seigneur ajoute encore à ses faveurs, celle dont elle eut autrefois l’expérience pendant son Noviciat.
Les Trois divines Personnes se manifestent à elle dans une lumineuse beauté.

Et Josefa entend ces paroles :

« Trois, Nous sommes Un en Sainteté, en Sagesse, en Puissance et en Amour.
« L’homme, dont la nature humaine est divinisée par la grâce, devient un avec Dieu. Ainsi, Dieu réside dans l’âme où réside la grâce. Elle est la demeure de la Trinité Sainte où les Trois Personnes se reposent et dont Elles font leurs délices. »
Alors après avoir écrit simplement ce qu’elle a entendu, Josefa écrit : je n’ai plus vu que Jésus seul, étendant sa Main, Il a dit le Regard fixé au Ciel :
« Que les hommes adorent le Père. Qu’ils aiment le Fils. Qu’ils se laissent posséder par l’Esprit Saint et que la Trinité bienheureuse réside en eux. »

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Le 2 juin 1923

Le 1er juin elle avait écrit brièvement :
« On m’a dit, aujourd’hui, que je reprendrai le chemin de Poitiers dès demain. J’ai rendu grâce à Jésus, car j’en avais fait le sacrifice et ne pensais plus y retourner. »
Quelques instants après, Notre-Seigneur lui apparaît et lui confirme sa Volonté :
« - J’ai accepté le sacrifice de tout ce que tu M’as donné, Josefa. Aujourd’hui, Je te le rends. Et maintenant, Je vais recommencer à te manifester mes Secrets....... »
C’est le samedi 2 juin, que Josefa revit les Feuillants. Ce retour qu’elle n’espérait plus et qui la remplissait d’étonnement et d’action de grâces...
Les hauteurs spirituelles où le Cœur de Jésus l’avait conduite durant ce mois d’absence, frappèrent vivement ses Mères : elle revenait investie d’une nouvelle emprise divine.
« Quel travail Notre-Seigneur a fait dans cette âme, écrivait sa Supérieure à la Très Révérende Mère Générale ! Je ne saurais expliquer à quel point nous l’avons retrouvée autre... et en si peu de temps ! Quelle distance entre elle et nous !... Nous en sommes saisies. C’est une sorte de consommation qui a commencé, sous l’action des grâces, dont la grandeur nous échappe...."

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Le 5 juin 1923

Ce mardi 5 juin est le troisième anniversaire du jour où le Cœur de Jésus lui apparut pour la première fois (5 juin 1920). Pendant l’oraison, Il se montre à elle et la garde longtemps plongée dans le feu qui jaillit de sa Plaie. Josefa se sent défaillir sous le rayon de cet Amour qui la suit à la Sainte Messe.

JESUS DICTE SON MESSAGE POUR LE MONDE.

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Le 10 juin 1923

Cette date est particulièrement importante !
Josefa renouvelle ses Vœux et se prosterne aux Pieds de son Maître.
Ecris mes Secrets pour les âmes, car Je veux qu’elles viennent toutes à Moi. Ah ! priez, oui, priez pour les âmes, vous qui êtes les privilégiées de mon Cœur … vous qui êtes tenues plus que d’autres à Me consoler et à réparer. Oui, priez pour les âmes ! »
Alors, Jésus ouvre son Coeur et elle écrit :
« Je suis l’Amour ! Mon Cœur ne peut plus contenir la Flamme qui Le dévore.
« J’aime à tel point les âmes, que J’ai donné ma vie pour elles.
« Pour leur amour, J’ai voulu rester emprisonné dans le Tabernacle. Depuis vingt siècles, Je demeure là, nuit et jour, voilé sous les apparences du Pain et caché dans l’Hostie, supportant, par amour, l’oubli, la solitude, les mépris, les blasphèmes, les outrages, les sacrilèges....
Un Appel à l’Amour- Livre III : Le Message de l’Amour

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Le 19 juin 1923

Depuis qu’Il a commencé à lui transmettre son Message pour le monde, Josefa se demande sans cesse, si toutes les âmes, sauront le recevoir, l’entendre, y répondre comme Il l’attend.... La pensée qu’un tel appel, pourrait rester sans écho, la bouleverse parfois et son amour ne peut accepter pour Lui une telle déception.
Alors, avec une force inexprimable le Seigneur lui répond :
« Josefa, ne crains rien. .... mes Paroles auront une telle force et ma Grâce les accompagnera de telle manière, que les âmes les plus obstinées seront vaincues par l’Amour.
La société est pervertie, lorsque ceux qui sont à sa tête n’agissent, ni dans la vérité, ni dans la justice. Mais si son Chef sait la diriger, plusieurs sans doute suivront encore les voies tortueuses, mais la majorité viendra en masse à la lumière et à la vérité.... Je le répète, ma Grâce accompagnera mes Paroles et ceux qui les feront connaître. La Vérité triomphera, la Paix gouvernera les âmes et le monde... et mon Règne arrivera ! »

 
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