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Le Saint de Madrid : le Père Rubio

Ce jour, nous fêtons le Père Rubio !

Le connaissez-vous ?

Durant 23 ans, Ce Père "amoureux du Coeur de Jésus" initia Josefa à la vie intérieure et l’accompagna dans son ascension spirituelle...
Apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur, son influence fut grande sur la future Messagère.

Lire : Le directeur spirituel de Sr Josefa

Quelque temps avant sa canonisation, le 5 mai 2003, le Révérend Père Kolbenbach - Général de la Compagnie de Jésus - écrivait cette courte biographie.

Biographie : Père Rubio



Le Père Jose-Maria Rubio s.j. naquit dans la région d’Almeria, en Andalousie, le 22 juillet 1864. Il étudia la philosophie à Grenade, puis la théologie et le droit canon à Madrid, où il fut ordonné prêtre en 1887. Il fut un temps professeur au séminaire de Madrid et exerça son ministère sacerdotal en différents lieux du diocèse.

Dès ses années de séminaire, il avait désiré être jésuite. Mais, pour des raisons indépendantes de sa volonté, il dut se contenter de se regarder comme étant “Jésuite de cœur” comme il aimait à le dire. Cependant après un pèlerinage en Terre Sainte où il avait vécu de grandes expériences mystiques, il put entrer au noviciat de Grenade. C’était en 1906. A partir de 1911, il vécut et exerça son ministère dans ce qui était alors la Maison professe de Madrid. Il mourut à Aranjuez le 2 mai 1929.

On a souvent appelé le Padre Rubio “l’Apôtre de Madrid” , non seulement en signifiant par là le lieu où il exerça le plus longtemps son ministère pastoral, mais aussi en soulignait la manière dont il vécut.
Tous ceux qui ont témoigné sur sa vie et son ministère ont été unanimes pour reconnaître qu’en réalité, de son vivant même, on le regardait déjà comme un saint.
Le jour de sa mort, une foule de gens se déplacèrent jusqu’à Aranjuez pour le voir une dernière fois.
Un journal de diffusion nationale écrivit :
« …. Durant les 18 années de sa vie à Madrid, il avait gagné une sympathie universelle. Ce prêtre humble et modeste était devenu populaire ; sa seule présence, attirante et pleine de bonté, portait la marque même des saints ».

Formé à l’école des exercices Spirituels, il vécut toujours comme un “envoyé”, envoyé par Celui qui l’avait appelé à travailler et à vivre avec Lui et comme Lui. L’infatigable activité qu’il dépensait, malgré une petite santé, avait sa source dans de longues heures passées devant le Saint-Sacrement, dans une intimité avec le Seigneur. Les activités apostoliques et caritatives du Padre Rubio naissaient du primat qu’il donnait à sa vie intérieure, à la vie spirituelle, à la contemplation du Jésus humble et pauvre des Exercices. Cette relation avec le Seigneur et cette présence du Seigneur sont au cœur de sa dévotion au Sacré-Cœur, des heures passées au confessionnal pour accueillir les enfants prodigues cherchant un accueil dans les bras du Père, de la patience avec laquelle il écoutait tous ceux qui, innombrables, viennent lui demander conseil ; c’est cela aussi qui donnait tout son sens à sa présence parmi les pauvres de la banlieue de la capitale.



Ainsi, ce jésuite de notre temps, vivait une vraie intégration de la contemplation et de la vie apostolique, et il nous montre une manière authentiquement ignatienne d’être pasteur dans une grande ville. Sa prédication, simple et sans rhétorique, était l’expression des sentiments de son cœur. Dans le ministère de la réconciliation, il faisait transparaître la bonté et la miséricorde de Dieu manifestée en Jésus ; il avait l’habitude de dire à ses pénitents : «  Cela est laissé à la miséricorde de Dieu  ».

Il reconnaissait dans les pauvres les préférés de Dieu ; c’était à eux qu’il consacra toute son énergie et tout son temps, mais surtout toute son affection et sa prédilection. Il ne se contenta pas de répondre à ce qui était urgent, mais se préoccupa aussi de l’avenir des jeunes, pour lesquels il créa des écoles et prépara des professeurs laïcs qui y enseigneraient. Il annonçait la Bonne Nouvelle du Christ dans les rues et sur les places publiques avec des missions populaires. Il construisit des chapelles et rendit ainsi l’Eglise présente au cœur de cette misère. Par son interprétation personnelle, le Padre Rubio anticipa l’intégration du service de la foi et la promotion de la justice en une mission unique et inséparable.

Tous ceux qui l’approchaient étaient l’objet de son attention. Il accueillait de la même manière les riches et les pauvres, les patrons et les ouvriers, les nobles et les simples gens. En chacun, il voyait un enfant de Dieu qui avait besoin de pardon, de pain, d’écoute, de consolation. Cet accueil se prolongeait souvent en une direction spirituelle de laquelle naissait, comme exigence de la foi, une invitation à se mettre au service des plus déshérités. C’est ainsi que sont nés autour de lui des groupes organisés d’hommes et de femmes qui, animés par une forte spiritualité eucharistique, ont collaboré à ses nombreuses initiatives en faveur des plus nécessiteux. Dans cette perspective, il devançait le concile :
« Le laïcat doit prendre une part active, consciente et responsable, dans la mission de l’Eglise »

En fin de compte, l’une de ses manières les plus caractéristiques d’être pasteur a été sa disponibilité. Il a toujours été prêt à accueillir ou à abandonner les tâches qu’on lui confiait … il avait l’habitude de dire :
«  Faire ce que Dieu veut, vouloir ce que Dieu fait  »

Du 15 mars 2003- source : Tubane- revue du Rwuanda-Burundi- n° 54

 
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