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Josefa à l’école de la Miséricorde

Lors de son dernier voyage en Pologne, Jean-Paul II soulignait fortement l’urgence de faire connaître Dieu à notre monde, comme Père de toute Miséricorde.
La Miséricorde est la forme que prend l’Amour infini de Dieu pour les hommes immergés dans le péché…
Le Christ l’a fait connaître à Sr Faustine, comme aussi à Sr Josefa, dans son « Appel à l’Amour ».

Il est très important de faire une rencontre existentielle du Cœur miséricordieux de notre Père : c’est capital pour notre vie spirituelle !
Josefa a fait cette expérience, au jour le jour...



1. Comment Josefa fait-elle l’expérience de cette miséricorde ?

Jésus permet que, tout au long de sa vie, elle vive des moments de lutte, à partir desquels elle va faire l’expérience de ses refus, de ses résistances. Elle qui aime par-dessus tout, être à la vie commune, se voit entraînée par le Seigneur sur un chemin extraordinaire, qui la place souvent hors du déroulement habituel de la vie de communauté. Aussi, naît régulièrement en elle, la tentation de refuser les grâces et le chemin que le Seigneur veut pour elle. Exploitées par Satan, qui en profite pour l’aveugler et la détourner de sa vocation, ces tentations sont de terribles lieux de combat.

Quelques exemples de ces résistances dont Josefa parle à son Maître :

  • « J’ai peur qu’Il mette en mes mains son Œuvre d’Amour, car je suis capable du pire, malgré mes bons désirs » 6 août 1922
  • Au Seigneur qui l’appelle, le 21 février 1921 :
    « Mais Seigneur, oubliez-vous que je suis si faible et que je tombe au moindre obstacle ? »
  • Le 25 février 1921, elle le supplie « de la laisser comme toutes les sœurs, sans rien d’extraordinaire, car je ne peux vivre ainsi ! »
  • Et une autre fois, elle répond au Seigneur qui l’appelle :
    « C’est que je ne veux pas, je veux être comme toutes les autres ! »
  • Le 7 mai 1921, à bout de force, à cause des attaques du démon, elle va porter les « Cahiers » ( les Paroles de Jésus retranscrites…) à la cuisine, pour qu’ils soient brûlés. La Sainte Vierge sauvera elle-même ces précieux cahiers ! Comme Josefa regrettera ce geste insensé !…
  • En octobre 1923, (elle mourra 2 mois plus tard !) ses résistances sont toujours bien présentes :
    « Je suis triste, Seigneur, de me voir toujours dans ce chemin extraordinaire, où il me semble parfois que je vais me perdre ».
    Le 13 novembre 1923, Josefa écrit :
    « Je lui ai demandé pardon de douter encore ! »

Quelle réponse le Seigneur donne-t-il à Josefa ?

« Je ne puis résister davantage à ta misère… N’oublie pas que ta petitesse et ton rien sont l’aimant qui attire sur toi mon regard »14 mars 1921
« Ne te décourage pas, car c’est dans ta fragilité que resplendit le mieux ma Miséricorde »13 mai 1921
« Si tu es un abîme de misère, Moi, je suis un abîme de bonté et de Miséricorde »
« Ne sais-tu pas, Josefa, que je ne te laisse jamais seule. Mon unique désir est de révéler aux hommes, l’Amour, la Miséricorde et le pardon de mon Cœur. C’est pour cela que je t’ai choisie, misérable comme tu es… Ne t’inquiète pas ! Je t’aime, et ta misère est justement la cause de mon Amour. Je t’ai voulue pour moi et parce que tu es misérable, j’ai fait des miracles pour te garder avec soin. Oui, j’aime tous les hommes, mais avec quelle prédilection ceux qui sont plus faibles et plus petits »5 octobre 1923.

En écrivant ses adieux à sa sœur Mercédès, sachant qu’elle va bientôt mourir, elle dit :
« Je le vois bien par expérience : confiance en sa bonté, en son amour, en sa miséricorde… Je meurs dans le bonheur » 8 décembre 1923.

Et le 16 décembre, elle ajoute :
« Je suis heureuse, sachant ce que Jésus me prépare, car je n’ai rien fait. Tout sera le prix de ses mérites et fera resplendir sa Miséricorde ! »

2. La Miséricorde, un don pour Tous

Après ses vœux, en juillet 1922, et durant les 18 mois qui lui restent à vivre, Josefa va recevoir de manière plus explicite, ce que Jésus appelle lui-même « La plus grande preuve d’amour » : son Message de Miséricorde. Août 1922

Le vécu de Josefa, décrit par elle-même, reste la toile de fond sur laquelle s’écrit le Message pour tous. Jésus lance, par elle, son appel au monde :

« Aide-moi, Josefa, aide-moi à découvrir mon Cœur aux hommes ! Voici que je viens leur dire, qu’en vain, ils cherchent le bonheur en dehors de Moi, ils ne le trouveront pas… Souffre et aime, car nous avons à conquérir les cœurs... » 13 juin 1923

A qui s’adresse ce Message ?(juin 1923)

  • Aux personnes consacrées
    Aujourd’hui, surtout depuis le Concile, nous voyons que Jésus appelle beaucoup de personnes à participer à sa mission d’amour, à lui consacrer leur vie, en-dehors des cadres connus de la vie religieuse.
  • Aux pécheurs
    Jésus veut faire connaître sa Miséricorde à ceux qui ont péché gravement, à ceux qui se sont laissés entraîner loin des chemins de la foi et qui risquent de ne plus oser revenir.
    « Je cours à leur recherche et je n’épargne rien afin qu’ils reviennent à moi »
    « Peu m’importent les chutes… Je connais la misère des âmes. Ce que je veux, c’est qu’elles ne soient pas sourdes à mon appel et qu’elles ne refusent pas les bras que je leur tends pour les relever »
    29 juillet 1921
    « Ne laissez pas le désespoir s’emparer de vous. Tant qu’il reste à l’homme un souffle de vie, il peut recourir à la Miséricorde et implorer le pardon. Ne vous laissez pas tromper, c’est encore le temps du pardon »
    « Oui, venez à moi… et ne craignez pas pour le passé. Mon Cœur l’a submergé dans l’abîme de la Miséricorde… Si vous voulez me donner la plus grande preuve d’Amour, comptez sur mon pardon, et croyez que vos péchés n’arriveront jamais à dépasser ma Miséricorde car elle est infinie »
    24 mars 1923.
  • Au monde entier
    Le Christ s’adresse à tous : croyants, incroyants, riches, pauvres, gouvernants, travailleurs, jeunes, âgés, qui s’éloignent de Dieu. Il aura des mots personnels pour chacun. Il rejoint les situations concrètes de désarroi, de doute, d’infidélité.
    Le Message, que Josefa est chargée de transmettre, tient en ces 4 mots : Dieu aime le monde.

« Je veux que le monde connaisse mon Amour. Je veux que l’on sache mon Amour. Les hommes ne savent pas ce que j’ai fait pour eux ». 13 juin 1923



3. Si le Cœur de Dieu est toute miséricorde, quelle réponse attend-il de notre part ?

Regardons encore Josefa :

  1. Jésus lui demande d’accueillir ses dons, non de les mériter
    « Je ne te demande pas de mériter les grâces que je te fais, ce que je veux, c’est que tu les reçoives »16 octobre 1920
    Au Seigneur qui l’appelle son épouse, Josefa répond qu’elle n’est encore que novice. Jésus lui dit :
    « Ne te souviens-tu pas du jour où je t’ai choisie et où tu m’as choisi ? Je n’ai pas voulu te laisser seule et nous avons fait alliance pour toujours… Je te demanderai et je te donnerai ce qui me plaît… » 24 décembre 1920
    « Ne t’inquiète pas, Josefa ; si tu jettes un grain de sable dans un vase rempli jusqu’au bord, un peu d’eau en sortira. De même, à mesure que j’entrerai dans ton âme, tu iras te désoccupant de toi ; mais cela se fera peu à peu ».26 mai 1921
    « Je suis si heureuse sachant ce que Jésus me prépare car je n’ai rien fait ! Tout sera le prix de ses mérites et fera resplendir sa miséricorde ». 4 mars 1921
  2. Jésus invite Josefa à accueillir son pardon.
    Son regard me disait qu’Il oubliait tout !’ écrit-elle. 14 mars 1921
  3. Josefa découvre sa petitesse et apprend à la donner à Jésus et à s’abandonner.
    Le jour de ses premiers vœux- 6 juillet 1922- elle écrit :
    « Que je suis heureuse ! Ma petitesse ne m’effraie plus parce que j’ai un Epoux qui soutient sa petite épouse. Oui, mon Jésus, je veux rester très petite car ainsi je puis aller avec plus de confiance me réfugier dans votre Cœur et dans celui de ma Mère Immaculée. Quand je vous vois si bon pour moi, je sens la nécessité de m’abandonner à Vous ».
    « Je t’aime - lui répond Jésus - parce que tu es misérable et petite, c’est pourquoi, je t’ai revêtue de mes mérites et couverte de mon Sang. Ta petitesse a laissé la place à ma grandeur ; ta misère et même tes péchés à ma Miséricorde ; ta confiance à mon amour et à ma bonté ».
  4. Josefa devient peu à peu, sous le regard de Jésus, ce qu’Il attend d’elle.
    « Viens, lui dit Jésus, raconte-moi toutes tes craintes » 3 décembre 1920
    De cette attitude de confiance, découle une grande audace apostolique.
    Alors que Josefa priait, Jésus lui apparaît. Elle écrit : J’avais beaucoup de choses à lui demander, mais je n’osais pas. Jésus me dit :
    « Ne sais-tu pas ce qui est écrit dans le saint Evangile : Demandez et vous recevrez ».
    Aussitôt, j’ai sollicité la grâce de mourir dans la Société du Sacré-Cœur. Jésus souriait un peu et m’écoutait comme un Père écoute son enfant. Je sentais grandir ma confiance. Comme j’intercédais pour que le monde entier s’embrasât de ses feux, il dit :
    « Ah ! Si l’on connaissait mon Cœur ! Ma plus grande amertume vient de ce que les âmes ne connaissent pas la bonté et la miséricorde de mon Cœur »22 mars 1921

La Vierge Marie et Ste Madeleine-Sophie qui lui apparaissent souvent, aident Josefa à donner cette réponse de confiance.

Conclusion

Par ce Message, nous voyons combien Jésus nous demande d’entrer, comme Josefa, dans ce chemin de confiance et d’abandon.

« Mes âmes ne savent pas combien mon Cœur se repose lorsqu’elles me laissent entrer dans le leur, si petit, si misérable mais tout à Moi. Peu m’importent les misères ; ce que je veux, c’est l’amour. Peu m’importent les faiblesses, ce que je veux, c’est la confiance » 23 août 1923

« Je ferai connaître que ma mesure de Miséricorde et d’amour à l’égard des âmes n’a pas de limites. Qu’elles ne se découragent pas ! Je désire pardonner. Je me repose en pardonnant. J’attends sans cesse que les âmes viennent à moi. Je désire qu’elles viennent, qu’elles se jettent dans mes bras. Qu’elles ne craignent pas. Je suis leur Père » 6 août 1922

Sr Monique

 
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