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1938 : Qui est cette messagère ?

Le Père Monier-Vinard SJ- a connu la Supérieure de Sr Josefa lors de la première publication, en 1938, du Message de Jésus au monde. Le tableau qu’il trace de la messagère, selon les dires de Mère de Lescure et selon la perception qu’il en a eue lui-même, à la lecture des notes, nous décrit une personnalité non seulement agréable mais exceptionnelle...



Le 29 décembre 1923, mourait saintement, à trente trois ans, dans la maison des Feuillants, à Poitiers, Sœur Josefa Menéndez. Humble Sœur coadjutrice de la Société du Sacré-Cœur, n’ayant vécu que quatre ans dans la vie religieuse et très obscurément, elle était de celles dont le monde devait continuer à ignorer le nom et dont le souvenir, même chez ses sœurs en religion, devait rapidement s’effacer. Et voici, au contraire que, vingt ans à peine après sa mort – (nous sommes en 1938)- le monde entier s’occupe d’elle. Du fond de l’Amérique, de l’Afrique, de l’Asie, de l’Océanie, on l’invoque avec ferveur, on écoute avec recueillement et respect le message qu’elle a été chargée par le Cœur de Jésus de transmettre aux hommes.
Rien ne semblait désigner Josefa pour une pareille mission. Les délais qui s’étaient imposés à la réalisation de sa vocation et qui eussent pu faire douter à priori de sa force d’âme, l’humble rang qu’elle occupait dans son Institut, sa situation de simple novice, l’effacement où la tenait, avec son amour pour la vie cachée, la difficulté qu’elle eut toujours à s’exprimer en français, paraissaient plutôt d’insurmontables obstacles.
Mais c’est là précisément le signe divin : cette humble petite novice, que l’extrême sensibilité de son cœur rendait si fragile dans la lutte, se montrera d’une invincible force. Dans l’éblouissement des révélations divines, elle se réfugiera dans son néant. Plus Dieu s’approche d’elle, plus on la voit s’abaisser. Malgré l’évidence de l’action de Dieu, elle craint toujours d’être trompée et de tromper les autres. Ses Supérieures n’auront pas d’enfant plus souple, plus docile, plus respectueuse de leur autorité, plus désireuse de leur contrôle, plus prête à se sacrifier.
Dans sa piété, comme dans sa manière d’être et d’agir, rien n’est exagéré, tout est simple et vrai. Son tempérament est parfaitement sain. Elle a le sens de la mesure et de l’ordre. Le divin, qu’elle porte en elle, et dont elle sent tout le poids, à certaines heures surtout, les inexprimables tourments qui en résultent, ne détruisent point son équilibre intérieur. Et c’est tout cet ensemble, comme aussi l’endurance surhumaine avec laquelle elle supporte des épreuves et des souffrances dépassant de beaucoup les limites de ses pauvres forces, qui seront, pour ses Supérieurs le meilleur garant de l’Action divine.
Le Message ne consiste pas seulement dans les paroles confiées à Josefa, il est dans sa vie tout entière. C’est même et surtout par sa vie, que nous parle la privilégiée du Cœur de Jésus. Toute son existence est un merveilleux garant de l’Action divine.
Elle seule a entendu les paroles de Notre Seigneur. Elle seule, par conséquent, est témoin. Mais sa vie témoigne de la vérité de son Message, sa vie qui a été vue, suivie de près par des témoins qualifiés. Ceux-ci peuvent nous dire à la fois la vertu incontestable de la petite et obscure Messagère de l’Amour Infini, et la réalité de ses états surnaturels dont ils ont eu la preuve palpable.
Sa vertu a toujours été admise sans conteste dans son entourage, non qu’elle s’imposât par des dehors éclatants. Josefa fut toujours plus imitable qu’admirable mais parce qu’on en subissait, même à son insu, l’influence pénétrante. Jamais de recherche personnelle, une exacte mortification en toutes choses, une obéissance sans réserve, une patiente douceur, fruits d’une humilité sincère.
Cette vertu si simple emporte la conviction d’une action de Dieu vraie et profonde dans cette âme. À elle seule, elle aurait pu authentifier comme venant de Dieu, ses états surnaturels.

Le Père Monier-Vinard ajoute :

Les écrits de cette humble sœur coadjutrice, ignorante aux yeux du monde seront, sans aucun doute, lus, médités et commentés par des théologiens et des maîtres de la vie spirituelle.….. Mais ce qui est mieux encore, d’innombrables grâces de conversion et de sainteté en suivront la lecture. Le monde pourra s’étonner que, de ce rien qu’est la vie de Josefa, soient sorties de si grandes choses : c’est précisément ce rien qui en est la grande preuve.


L'Agneau mystique-J.Van Eijk

L’AGNEAU MYSTIQUE : J. Van Eijk

 
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